Mercredi, le secrétaire général de Force ouvrière Jean-Claude Mailly, était l’invité de Questions d’info sur LCP. Le syndicaliste a critiqué le gouvernement, qui met la pression sur les partenaires sociaux à quelques jours des négociations pour établir une nouvelle convention d’assurance-chômage : “J’ai envie de lui dire ‘occupez-vous de ce qui vous regarde’.”
Jean-Claude Mailly estime que “c’est la première fois, toutes couleurs politiques confondues que l’on a un gouvernement aussi interventionniste avant l’ouverture d’une négociation“. Le secrétaire général de FO fustige également un exécutif “qui pratique peu le dialogue social“.
Réunie à Paris le 21 janvier 2016 la Commission Exécutive de Force Ouvrière tire la sonnette d’alarme.
En premier lieu la persistance de l’état d’urgence, la loi sur le renseignement, les dispositions pénales à venir ainsi que la perspective d’une modification constitutionnelle avec notamment la déchéance de nationalité, à laquelle Force Ouvrière est opposée, menacent de plus en plus les libertés individuelles et collectives.
En second lieu les récentes déclarations du Président de la République sur le Code du travail, sur l’évolution du CICE en nouvelles exonérations de cotisations sociales ou encore sur l’assurance chômage annoncent une remise en cause du modèle républicain assurant une égalité de droit entre les salariés et ancrent la politique économique et sociale dans une logique libérale et d’austérité dangereuse socialement, économiquement et démocratiquement.
Face à une telle situation, la Commission Exécutive réaffirme le soutien de Force Ouvrière à la grève et aux manifestations du 26 janvier 2016 dans les fonctions publiques et la Sécurité sociale et, conformément à la résolution du Comité Confédéral National du 8 octobre 2015, décide d’accentuer la pression par une large information des salariés afin de préparer une réponse interprofessionnelle.
Adoptée à l’unanimité
Paris, 21 janvier 2016
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Dans son rapport annuel rendu public fin décembre 2015, le Conseil d’orientation des retraites s’est penché sur la situation matérielle des retraités en France.
Un montant brut moyen de 1 578 euros par mois : telle est la pension totale touchée par un retraité résidant en France à la fin 2013. Il inclut la retraite de base, la retraite complémentaire et la pension de réversion pour les veufs ou veuves. Selon les estimations du Conseil d’orientation des retraites (COR), la pension moyenne des hommes atteignait 1 884 euros brut et celle des femmes 1 314 euros brut. Autrement dit, en moyenne les femmes touchent une pension de 30% inférieure à celle des hommes.
Le rapport moyen entre la première pension nette et le salaire net de fin de carrière s’établit à 75%. « Tous ces chiffres ne sont évidemment pas contestables, mais il convient de rappeler que ce ne sont que des cas types ou des moyennes. Il y a un éloignement par rapport au réel puisque le propre d’une moyenne c’est de diluer des réalités qui peuvent parfois être difficiles », indique Philippe Pihet, secrétaire confédéral FO chargé des retraites.
Les contre-réformes des retraites en cause
Selon le COR, le niveau de vie des retraités comparé à celui du reste de la population devrait diminuer après le milieu des années 2020, alors qu’il est légèrement supérieur depuis une vingtaine d’années. Le rapport entre la pension nette moyenne des retraités et le salaire moyen net, estimé à 66% en 2015, se situerait entre 45 et 58% en 2060, selon les différents scénarios du COR. En cause, l’indexation des pensions sur l’évolution des prix et non plus sur les salaires, « mais aussi le nombre de trimestres de cotisation qui augmente, en bref les nouvelles règles imposées par les contre-réformes des retraites depuis 1993 », souligne Philippe Pihet.
L’état des lieux du COR sur la situation des retraités en France relève que les dépenses de santé à la charge des ménages (cotisations aux complémentaires et reste à payer après remboursement) représentent une part plus importante des revenus chez les retraités : de 3,3% chez les non-retraités, elle passe à 4,5% chez les 56-65 ans et à 6,6% chez les plus de 75 ans.
Par ailleurs, si la majorité des retraités a une tendance à l’épargne, un quart d’entre eux «désépargnerait». « Ce pourrait être le cas notamment de ceux qui ont les niveaux de vie les plus faibles, sur lesquels pèsent particulièrement les dépenses de santé restant à leur charge », indique le COR. Sont principalement concernées des personnes en perte d’autonomie, amenées à se priver de leur patrimoine en raison du coût des soins et de l’hébergement en établissement.
Un patrimoine qui est très inégalement réparti entre les retraités. « En 2010, environ 1% des ménages retraités détiennent plus de 2 millions d’euros de patrimoine, alors que la moitié d’entre eux en détient moins de 174 000 euros », note le COR.
Françoise Lambert
Repères : Les retraités en nombres La France compte 15,1 millions de retraités, ce qui représente près de 23 % de la population. Parmi eux, 14,5 millions perçoivent une pension de retraite de droit direct, 54 % sont des femmes et la moitié ont moins de 70 ans. S’y ajoutent environ 600 000 personnes qui ne perçoivent pas de pension directe mais qui sont bénéficiaires d’une pension de réversion, en majorité des femmes
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Mardi 9 décembre 2014
Force Ouvrière conforte sa place de première organisation dans toute la fonction publique de l’État. Avec 17%, FO est présente dans tous les ministères et y consolide sa représentativité.
À l’issue du scrutin dans la Fonction Publique, où 5,4 millions de fonctionnaires et d’agents publics étaient appelés à voter, les résultats confirment une nouvelle progression de Force Ouvrière (+0.5%), seule des trois grandes confédérations à progresser dans les trois fonctions publiques.
Force Ouvrière se renforce partout : à l’État (+0.4%), dans la Fonction Publique Hospitalière (+1%), dans les collectivités territoriales (+0.3%) ainsi qu’à La Poste (+1,8%).
Avec Force Ouvrière, les fonctionnaires et agents publics marquent à nouveau leur attachement à des revendications claires. Ils l’ont fait en exprimant leur confiance et leur soutien à la seule organisation qui, depuis l’origine, combat sans ambigüité la remise en cause du service public républicain découlant d’une politique d’austérité.
Comme l’indique Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force Ouvrière, « Fort de ces résultats, FO portera encore plus fermement ses revendications pour le service public républicain, ses missions, sa présence locale de proximité et l’égalité de droit, pour la défense du Statut général et des statuts particuliers et le maintien de la Fonction publique de carrière et pour les nécessaires augmentation du pouvoir d’achat et amélioration des conditions de travail dans les trois versants de la Fonction Publique »
La confédération Force Ouvrière salue l’action de toutes les structures FO et de l’ensemble des militant(e)s qui se mobilisent tous les jours, dans des conditions toujours plus dures. Ils ont permis ces nouveaux succès qui construisent déjà ceux à venir.
Force Ouvrière remercie les fonctionnaires et les agents publics qui lui ont accordé leur confiance et les appelle à renforcer les rangs de Force Ouvrière par leur adhésion.